Directives du 16 mai 2013

Cette lettre de la Maison universelle de justice est adressée aux délégués réunis aux conventions nationales bahá’íes, en date du 16 mai 2013.

Aux délégués réunis aux conventions nationales bahá’íes

Amis chèrement aimés,

​​La XIe Convention internationale bahá’íe qui s’est récemment terminée a permis à tous ceux qui y ont pris part d’avoir un aperçu de la promesse faite par Bahá’u’lláh d’unir tous les peuples du monde. Plus d’un millier de membres de cent cinquante-sept assemblées spirituelles nationales y ont assisté, et près de cinq cents autres, dont les représentants de quatorze pays additionnels, ont voté par courrier postal. Ce groupe divers de femmes et d’hommes, veritable échantillon représentatif de l’humanité, a fait preuve, lors de sa participation au processus électoral et de ses contributions aux consultations de la Convention, d’un esprit de sainteté et d’amour, d’une unité de pensée et d’intention et d’un dévouement à l’entreprise collective visant à mettre en oeuvre le message de guérison de Bahá’u’lláh qui ont suscité notre profonde admiration. Les membres de votre Assemblée nationale ou les conseillers vous feront part, sans aucun doute, de la joyeuse camaraderie dont ils ont fait l’expérience et de la comprehension qu’ils ont acquise au cours de leur séjour fructueux en Terre sainte.

Vous vous réunissez maintenant en conventions nationales afin de vous acquitter de vos propres responsabilités sacrées dans l’Ordre administratif bahá’í. Il y a, avant tout, l’élection des membres de votre Assemblée nationale, alors que vous choisirez les personnes capables de répondre aux exigences impérieuses du progrès de la Cause à ce stade-ci de son développement. Notre lettre du 25 mars 2007 visait à renforcer le processus électoral bahá’í, et nous vous prions instamment d’apporter de nouveau une attention particulière à ses points saillants. Dans les caractéristiques et les résultats qui distinguent ce processus électoral des pratiques contemporaines, nous ne trouvons pas de limitations, mais bien l’émergence de signes d’une grande portée. Les délégués, ainsi que l’ensemble des croyants, préservent la pureté des elections bahá’íes, évitant scrupuleusement toute propagande électorale et toute discussion de qui devrait ou ne devrait pas être élu, même sans que des noms soient spécifiquement mentionnés ; car non seulement le Gardien interdit de faire référence à des personnes en particulier, mais il affirme aussi que « nous devrions nous abstenir d’influencer l’opinion des autres ». Les amis s’efforcent collectivement de se débarrasser de toute trace des tendances de ce monde — la poursuite d’ambitions personnelles, le fait de promouvoir certaines personnes, la compétition et la partisanerie — qui peuvent corrompre et dénaturer le caractère spirituel d’une élection. Les délégués sont tenus de devenir des électeurs « intelligent[s], bien informé[s] et responsable[s] » de façon à « pouvoir choisir avec sagesse au moment de l’élection ». Ils jouissent du droit inconditionnel de choisir parmi tous ceux qui sont éligibles, que ce soit pour réélire des membres en poste ou en sélectionner de nouveaux. La communauté accueille sans réserve le résultat de l’élection, confiante dans le fait que les délégués ont voté pour ceux que la prière et la réflexion les ont inspirés à élire.

Au sein des structures administratives de la communauté bahá’íe, on trouve de nombreux espaces qui permettent d’échanger des points vues, dont les rencontres de réflexion des groupements, les réunions institutionnelles et la Fête des dix-neuf jours. La convention nationale constitue une autre de ces occasions, mais elle est unique en ce sens qu’elle réunit l’assemblée nationale et les représentants élus de toutes les régions du pays. Le déroulement de cette composante consultative de la convention mérite une attention sérieuse.

Shoghi Effendi a déclaré que la convention nationale devrait « remplir les fonctions d’un corps consultatif éclairé et coopératif qui enrichira l’expérience, rehaussera le prestige, appuiera l’autorité et secondera les délibérations de l’assemblée spirituelle nationale ». Bien que les délégués doivent présenter leur point de vue pleinement, avec franchise et en toute liberté, il a conseillé de ne pas s’attarder sur des problèmes d’importance secondaire et de résister aux forces perturbatrices « qui ne sont que le résultat de la passion et de l’égoïsme humains ». Le Gardien espérait plutôt que ceux qui étaient réunis « abordent leur tâche avec un détachement absolu » et « concentrent leur attention sur les questions les plus importantes et les plus pressantes », afin de parvenir à « une vision plus large et plus profonde de la Cause grâce à un renforcement de l’esprit d’unité et de coopération absolue ». « La liberté inconditionnelle de l’individu devrait être tempérée par la consultation et le sacrifice mutuels », a-t-il expliqué, « et l’esprit d’initiative et d’entreprise devrait être renforcé par une prise de conscience plus profonde de l’absolue nécessité d’une action concertée et d’un plus grand dévouement au bien commun. »

Dans l’ensemble de la communauté, à mesure que les processus du Plan divin se sont complexifiés, la nature des discussions sur les questions relatives à la croissance et au développement de la Foi a évolué. Une conversation distinctive se déroule, de façon parfois formelle, mais souvent informelle, à divers échelons et sous différentes formes. Dans tous les contextes, chaque participant, quelle que soit la nature de son service, apporte une contribution particulière et acquiert une nouvelle compréhension. De ce riche ensemble d’échanges au sujet de l’expérience qu’on acquiert actuellement à l’intérieur du cadre d’action du Plan, un consensus sur les stratégies et les plans émerge naturellement. Entre les institutions, les discussions progressent dans une atmosphère d’amour et de respect véritable, et l’unité de pensée est rapidement atteinte. Et dans des cadres tels que les réunions de réflexion de groupement et les rencontres de tuteurs, d’enseignants de classes d’enfants, ou d’animateurs de groupes de pré-jeunes organisées par l’institut de formation, les aspects du processus de prise de décision qui concernent l’expansion et la consolidation sont abordés par l’ensemble des croyants, ce qui permet une planification et une mise en oeuvre qui convient davantage à la situation locale. Cette conversation au sein du monde bahá’í, fondée sur l’allégeance à Bahá’u’lláh et protégée par la fermeté en son Alliance, transcende de plus en plus les habitudes langagières caractéristiques d’une époque absorbée par des intérêts frivoles ou mal orientés. Avec le temps, les acquis de l’expérience et les directives constantes, cette conversation continue se distingue progressivement par un usage plus digne de l’expression et clarifie peu à peu les ambiguïtés, accroît la participation, soulève des préoccupations, renforce les liens d’amour et d’appartenance, recentre les efforts, règle les différends, résout les problèmes et contribue au bonheur et au bien-être.

Vos consultations avec l’assemblée spirituelle nationale durant la convention se déroulent dans le cadre d’un ensemble plus vaste de relations qui lient les trois protagonistes du Plan, et elles doivent refléter de plus en plus les caractéristiques de cette conversation distinctive. Chaque année, le message du Riḍván prépare le terrain pour les échanges à la convention en transmettant un aperçu des progrès actuels du monde bahá’í et du travail qui reste à faire. Votre contribution, bien que libre et franche, ne se caractérise pas par une insistance sur les opinions personnelles. Bien qu’il puisse y avoir une grande variété de sujets importants, l’attention qu’il faut accorder à l’évolution du Plan de cinq ans et à ses exigences pour les années restantes ne peut être relâchée. Vous apportez à la convention les observations recueillies lors des conversations qui se déroulent dans votre région. Ce faisant, vous enrichissez la perspective de l’assemblée nationale et prenez connaissance de ses espoirs, de ses défis et de ses objectifs. Votre propre compréhension des affaires de la Cause s’enrichit d’une perspective nationale et vous renouvelez votre engagement dans l’entreprise commune de la communauté.

Nous constatons avec plaisir les progrès prometteurs réalisés dans les délibérations tenues lors des conventions nationales des dernières années, et nous prions ardemment afin que vous puissiez vous lever pour accomplir les nobles buts exposés par le Gardien pour cette institution essentielle de la Cause.

[Signé : la Maison universelle de justice]

Qu’est-ce que c’est un congrès de circonscription?

Dans sa lettre du 21 juillet 1985, la Maison universelle de justice donnait des directives à toutes les assemblées spirituelles nationales pour que l’élection des délégués devant participer aux congrès nationaux soit basée sur des circonscriptions électorales. Elle établissait ainsi, partout dans le monde, une méthode uniforme pour l’élection des délégués devant participer aux congrès nationaux.

Directives à propos des congrès de circonscription

Dans les écrits de ‘Abdu’l-Bahá, il est expressément noté que les assemblées nationales doivent être indirectement élues par les amis; c’est-à-dire que ceux-ci, dans chaque pays, doivent élire un certain nombre de délégués qui, à leur tour, éliront parmi tous les amis du même pays les membres de l’assemblée spirituelle nationale.

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